Comment envisager le marché immobilier de demain ?
La crise sanitaire a temporairement freiné la félicité que connaissait le marché immobilier depuis 2015. Néanmoins, ce secteur restera encore debout même après le passage des conséquences du COVID-19.
Cet article se propose de réaliser un bilan provisoire de cette rentrée ainsi que des perspectives du marché immobilier de demain aux multiples aléas.
La crise sanitaire est le principal responsable du recul enregistré au niveau du secteur immobilier
Le marché immobilier est marqué par des hauts ainsi que des bas depuis l’aube de cette année. En effet, dès le début de la pandémie du COVID-19, l’élan que connaissait ce secteur a reçu un coup de frein important pendant la période de confinement. Selon l’étude de Meilleurs Agents, ce sont plus de 270 000 ventes qui ne se sont pas concrétisées au cours des deux premiers mois de confinement qui a été observé afin de limiter la propagation de la pandémie.
Cette baisse semble énorme, mais le marché a connu un boom considérable sur la période qui part de mai à août engendrant une hausse supplémentaire des translations de 90 000 ventes par rapport aux prévisions pour cette saison. À la fin de décembre de cette année 2020, plus de 918 000 ventes seront probablement conclues d’après le site de Meilleurs Agents.
À quoi peut-on s’attendre dans les mois à venir ?
Bien qu’il existe plusieurs incertitudes qui affectent le marché de l’immobilier, le temps s’avère encore propice pour se lancer dans l’achat d’une propriété. En effet, en plus du taux d’emprunt qui est à son plus bas niveau, le pouvoir d’achat immobilier en France se révèle très prometteur (76 m2 en moyenne), la durée d’amortissement étant à son optimum (moins de 3 ans record).
Néanmoins, le volume des acheteurs immobiliers devrait encore diminuer peu à peu dans les prochains mois. Cette baisse est notamment due à la hausse du chômage en cours et au resserrement des modalités d’octroi des crédits prescrit en 2019 par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) pour faire face au COVID-19. Elle s’est d’autant plus consolidée après sa mise en application par les banques soucieuses de limiter les risques de perte liés au contexte économique et sanitaire présent.
Depuis un bon moment, plusieurs établissements financiers refusent d’octroyer des emprunts aux investisseurs ainsi qu’à certains acheteurs considérés comme plus fragiles, c’est-à-dire ceux dont le taux d’effort excède les 35% sans apport. La situation actuelle est très différente de celle constatée entre décembre 2011 et janvier 2013, période caractérisée par la fermeture radicale du robinet du crédit d’emprunt.
Les prix ainsi que les taux d’emprunt resteront à un niveau raisonnable
Avec la crise sanitaire en cours et ses nombreuses conséquences sur le marché économique, le marché de l’immobilier risque d’entrer dans une nouvelle ère incertaine durant laquelle on assistera à un rééquilibrage des prix immobiliers. Si l’on n’assiste pas à un retournement décisif du marché immobilier, on devrait dans les mois à suivre remarquer un arrêt brusque de la montée continue des prix enregistrée de 2015 à mi-2019.
Le risque d’effondrement total des prix immobilier s’avère relativement faible et est à écarter. Néanmoins, une baisse continue des prix est plausible dans certaines villes d’Europe stratégique à en croire Meilleurs Agents. À Montpellier comme à Nice, les experts prédisent un recul des prix de l’ordre de -2 à 0 % dans les 10 prochains mois. Au niveau de la capitale des Flandres, les prix monteront de + 2 à 4 % sur les 10 mois à venir. En France, l’effectif des translations immobilières sera compris entre 850 000 et 900 000 pour le compte de l’année 2021.