La pandémie du COVID-19 a engendré une crise économique dans la majorité des pays de par le monde. Après la levée du confinement, voici le point de ses effets sur le secteur de l’immobilier commercial. L’incidence du COVID dans le domaine de l’immobilier depuis son avènement au printemps dernier, la crise sanitaire du COVID-19 a eu plusieurs répercussions sur le marché de l’immobilier. Il s’avère aujourd’hui trop tôt pour estimer les impacts à court, moyen ou long terme de ladite pandémie sur ce secteur. Néanmoins, on peut tenter de prévoir l’évolution des comportements des acteurs qui y interviennent. Voici quelques probables changements qui affecteront le marché de l’immobilier commercial dans les prochains mois.
Quelle sera la réaction des acteurs du secteur immobilier durant cette période post-confinement ?
Le coronavirus est toujours présent même après la levée du confinement. On continuera donc à observer les mesures préventives et la distanciation sanitaire pour éviter la prolifération du virus. La durée de l’existence du coronavirus s’avère jusque-là la seule variable inconnue qui bloque réellement l’estimation de l’impact de la pandémie sur le marché immobilier. Plus le virus tardera à disparaitre et plus on assistera à une crise immobilière chronique.
Or, le confinement observé durant les précédents mois a mis un frein à plusieurs activités, tant au niveau du secteur immobilier qu’ailleurs.
Au début de cette période post-confinement incertain, plusieurs ménages verront leurs revenus et donc leur pouvoir d’achat chuter, malgré toutes les aides accordées par l’état. On doit s’attendre à un boom du taux de chômage, à une réduction des primes, des salaires et à une participation à plusieurs autres actifs au détriment des biens fonciers.
Cette crise économique post-confinement touchera non seulement les salariés, les chefs d’entreprise, les artisans, mais aussi les indépendants et ceux qui exercent une profession libérale. Puisque l’achat d’un bien immobilier dépend notamment de la confiance en l’avenir, du capital, des charges à venir et du taux appliqué sur le marché, les activités immobilières seront mises au ralenti.
Le risque d’impayé augmentera donc tout naturellement.
Les acquéreurs ainsi que les vendeurs seront réticents à s’engager aussitôt sur le marché à cause des incertitudes qui le caractérisent. Ils attendront certainement encore des mois pour voir clair dans la situation ou pour avoir des réponses précises et fiables à leurs questionnements afin de réduire les risques. D’ailleurs, à cause des prix trop élevés, plusieurs candidats à la location qui ont vu leur situation financière changée brusquement se sont retrouvés à l’écart du marché immobilier.
La note de cette crise affaiblira indirectement plusieurs ménages.
Qui n’a pas bénéficié de l’aide du gouvernement durant cette période de crise sanitaire qui s’est ensuite transformée en une crise économique lors du confinement dernier ?
Pour parvenir à rembourser toute cette somme d’argent qu’il a injectée, l’État reverra les prix des impôts ainsi que des charges en tous genres à la hausse. Cette décision empêchera plusieurs acheteurs (même les plus nantis) à se lancer dans les démarches foncières. Ils ne prendront pas le risque de s’endetter ou de débourser un gros investissement pour concrétiser leur projet d’achat. Cette situation d’attente générale engendra sous doute une baisse des prix des biens immobiliers dans les mois prochains et une relance progressive des translations. Avec ce scénario, avant de décider d’acheter, mieux vaut patienter jusqu’au moment où il deviendra moins cher et donc moins difficile à acquérir.
Quelle serait la réaction plausible des vendeurs durant les prochains mois ?
Au cours de cette période post-confinement marquée par une vague d’incertitudes et de risques de chute des prix immobiliers, il se pourrait que les vendeurs de confort se retirent du marché.
Attendez par vendeurs de confort, les propriétaires de biens immobiliers dont le manque de liquidités ne constitue pas un problème majeur en soi. Autrement, ce sont ceux qui peuvent se permettre de retirer leurs biens du marché puis attendre un temps plus favorable pour vendre à un juste tarif.
Or, sans les acheteurs, il n’y a pas de vente et sans vente, il n’y a pas de marché foncier.
Tenez-vous tranquille : le marché de l’immobilier ne disparaitra pas banalement comme cela. Il sera constitué des vendeurs nécessiteux et de ceux qui ont besoin de liquidités pour acheter un autre bien.
Même si l’on doit observer d’autres périodes de confinements à l’avenir, les ventes continueront tout de même en ligne. Les visites à distance perdureront, les démarches ainsi que les signatures des documents d’achat ou de vente immobilière se feront en ligne. On assistera au renforcement des systèmes de vidéoconférences afin de faciliter les ventes sans aucun contact physique.
Quel serait le sort des professionnels du secteur immobilier ?
Les professionnels dudit secteur (les mandataires, les diagnostiqueurs immobiliers, les courtiers, etc.) seront eux aussi touchés par cette crise. Bon nombre de sociétés seront obligées de fermer leurs portes ou de licencier péniblement certains de leurs employés.
Rassurez-vous, ces impacts n’affecteront en rien votre décision d’achat ou de vente puisqu’après toute chose des sociétés continueront à fonctionner.
Quels seront les changements importants qui surviendront dans ce secteur à long terme ?
Comme nous l’avons vu précédemment, la réaction des acteurs résulte de la présence des zones d’incertitudes et de doutes dans ce secteur. Une chose est certaine : une solution idoine sera trouvée à moyen terme afin de permettre aux uns et aux autres de passer ces moments difficiles avec calme.
Néanmoins, avant cela, cette pandémie affectera énormément le marché immobilier sur plusieurs points, et ceci jusqu’en 2021, voire plus.
La présente crise laissera ses séquelles dans le monde entier
Les conséquences de la crise sur toutes les couches de la société (particuliers, services publics, état, entrepreneurs, etc.) resteront visibles pour des années encore.
Elles s’aggraveront encore davantage si le monde doit connaître plusieurs autres séries de confinement. N’oubliez pas : le virus COVID-19 peut revenir à tout moment avec plus ou moins d’intensité.
Dans ce cas, on risque de courir tout droit vers une récession économique insoluble et on pourrait assister à un scénario contraire à celui observé avant la crise. Les taux resteront peut-être constants ou monteront en flèche.
Les prix quant à eux chuteront lentement, à en croire la plupart des experts du secteur. Néanmoins, personne ne peut prédire ce qui arrivera. Garder à l’esprit que tout peu arrivé aussi bien pour le meilleur que pour le pire.
Restons simplement optimistes. En 2016, lorsque le taux moyen s’était établi à 2%, personne ne pouvait croire qu’il allait encore descendre plus bas. Néanmoins, en cette année, on a déjà vu ce taux baissé à 1,13% (en février 2020).
Dépassé par ses dettes, l’état pourrait envisager d’adopter l’un de ces scénarios histoire de réduire progressivement ses dettes et d’éviter l’inflation à long terme.
– Le scénario à la façon du Japon : « accepter que les taux descendent à un niveau très bas durant des années puis enchaîner les rachats progressifs des dettes par les banques centrales. ».
– Le scénario en mode inflation et austérité : « laisser les prix augmentés sur une longue période (inflation sur le long terme) afin de réduire le montant de cette dette. ».
– Le scénario à la façon de la Grèce : « fermer les yeux sur une partie des dettes puis accepter les répercussions de cette décision sur le pouvoir d’achat de tous. ».
Chacun de ces scénarios comporte des avantages ainsi que des inconvénients.
Dans tous les cas, la France et plusieurs pays occidentaux surendettés passeront par des moments critiques dans les prochaines années.
Le télétravail, les négociations à distance de même que les ventes à distance resteront les seules alternatives pour redonner vie au secteur lorsque le confinement essayera de remonter en surface à l’avenir.
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